MO(T)SAIQUES 2

"Et vers midi
Des gens se réjouiront d'être réunis là
Qui ne se seront jamais connus et qui ne savent
Les uns des autres que ceci : qu'il faudra s'habiller
Comme pour une fête et aller dans la nuit ..."

Milosz

lundi 22 octobre 2012

P. 191 bis. Octobre 2012 : quelques brèves...


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Ces derniers jours : ouvrir quelques livres et quelques journaux, les oreilles, son encrier, un peu de lumière, des rideaux, des poubelles mais aussi des boîtes à surprises...


A gauche : Bart De Wever étudiant gentiment ses classiques avant de se lancer en politique (Ph. RésistanceS).
A droite : le même, méchamment emporté par sa victoire aux élections communales anversoises.
(Mont. JEA/DR).

Bart De Wever

Octobre 2007. Le Bourgmestre (Maire) d'Anvers, Patrick Janssens, présente officiellement les excuses des Autorités communales pour leur collaboration active sous l'occupation, et d'abord dans les rafles de juifs déportés ensuite vers Auschwitz.
Une évidence est enfin admise : les troupes allemandes à elles seules n'auraient pu envoyer tant de victimes vers l'extermination si elles n'avaient reçu les aides volontairement efficaces des uns (les collabos volontaires) et la complicité ou la passivité des Autorités morales, judiciaires, politiques du pays. Des quatre villes du Royaume où furent enfermés les juifs : Anvers, Bruxelles, Charleroi et Liège, celle d'Anvers - à commencer par sa police - se distingua des trois autres par une efficacité supérieurement abominable !
Dirigeant d’un parti nationaliste flamand, la N-VA, Bart De Wever s’opposa aussitôt à de telles excuses. Au quotidien de Morgen, De Wever précisa :
- "Ce n'est pas la ville d'Anvers qui a organisé la déportation mais elle fut elle-même une victime de l'occupation. Ceux qui la dirigeaient à l'époque ont dû prendre des décisions délicates dans des circonstances difficiles. Je ne trouve pas très courageux de les stigmatiser maintenant…
Si l'on doit commémorer la Shoah, l'on ne peut perdre de vue la situation des territoires palestiniens occupés où certains ont recours à des techniques qui me font penser à un passé noir, plutôt que de tirer les leçons du passé"...
Et sur les antennes d’une télévision flamande (VTN) :
- "Quand j'ai dit que les excuses de Patrick Janssens était "gratuites", je faisais seulement allusion au fait qu'elles arrivent trop tard... Soixante ans après les faits, alors que tout le monde est mort, le fait de présenter des excuses n'est évidemment pas un acte de grand courage politique."

La méthode est systématique. Les bourreaux et leurs affidés sont présentés comme les vraies victimes. On excuse la collaboration comme étant un moindre mal. Des juifs ont peut-être payé mais combien d’autres n’ont-ils pas été épargnés ?
Et puis foin des anachronismes, la Shoah de 40-45 est mise en parallèle avec l’actuel conflit Palestinien. Comme pour banaliser la première et mettre le second à charge des disparus dans les camps d’extermination.
Enfin, juste une petite touche supplémentaire d’antisémistisme "classique" en assimilant les victimes juives et l’argent (De Wever reproche à Patrick Janssens des excuses "gratuites", jouant pleinement avec les équivoques).

Octobre 2012. Bart De Wever emporte les élections communales (municipales) à Anvers. Il en devient le nouveau bourgmestre.
Son premier geste à la proclamation de ces élections : organiser une marche de deux kilomètres sur l’Hôtel de Ville.
Octobre 1922. La marche sur Rome des chemises noires.
Le parallèle choqua aussitôt. Mais ce soir de victoire, De Wever ne voulait pas parler à la presse francophone. Vous n'entendrez donc pas ses tours de passe-passe verbaux pour nier la moindre ressemblance (tout en s'en réjouissant dans les coulisses de son théâtre nationaliste).



Jean Echenoz,
14
,
Minuit, 124p.


Jean Echenoz

Son dernier roman : 14. Extrait :

- "Tout cela ayant été décrit mille fois, peut-être n'est-il pas la peine de s'attarder encore sur cet opéra sordide et puant. Peut-être n'est-il d'ailleurs pas bien utile non plus, ni très pertinent, de comparer la guerre à un opéra, d'autant moins quand on n'aime pas tellement l'opéra, même si comme lui c'est grandiose, emphatique, excessif, plein de longueurs pénibles, comme lui cela fait beaucoup de bruit et souvent, à la longue, c'est assez ennuyeux."

Colin Farmer


Le 12 octobre, ce grand-père de 62 ans marchait dans Chorlay, localité du Lancashire. Cet aveugle s’aidait de sa canne blanche pour se déplacer (et signaler son handicap).
Las, à force de s’entendre seriner (ou de colporter) des discours populistes sur l’insécurité, de «braves gens» firent appel à la police. Au début d’une rue de Chorlay, cet aveugle s'avançait donc, canne blanche devant lui. Au milieu de la rue, des passants ne virent, eux, qu’un sabre de Samouraï tendu par Colin Farmer. Et à la fin de la rue, un policier dégaina son Taser pour offrir à l’aveugle une décharge de 50.000 volts. La fée électricité envoya le malheureux à l’hôpital.
Une "bavure".
Pas question de délation de notre part, mais la vue de ce policier ne laisserait-elle pas à désirer pour en arriver à confondre canne blanche et sabre japonais ?

Michaël Foessel

Interview par Alexandra Schwartzbrod et Cécile Daumas dans le Libération du 15 octobre :

- "Pour de nombreuses raisons, la catastrophe s’est substituée au paradigme du progrès : épuisement du modèle de croissance, sentiment révolutionnaire perdu, perception de plus en plus négative de la technique, dépolitisation… L’idée de catastrophe revient dans la modernité tardive de sociétés fatiguées d’elles-mêmes. C’est pourquoi la fin du monde est une perception très occidentale, symptomatique d’un certain psychisme européen : une impression d’avoir passé son tour dans l’histoire universelle, d’avoir essayé de transformer le monde mais d’avoir abouti à une catastrophe (URSS, nazisme).

L’homme sans monde, c’est l’homme séparé de ce qu’il peut."

Ma Guhl

20 ans. Afghane. Décapitée pour avoir résisté à sa belle-mère, laquelle voulait l’obliger à des rapports sexuels avec un autre homme que son mari.
Les deux « beaux »-parents, le mari et l’assassin ne seraient plus en liberté. Le tueur affirme avoir été manipulé par la belle-mère accusant Ma Guhl d’être une prostituée.
Directeur régional de la commission des droits de l'homme, Abdul Qader Rahimi confirme qu’en 2012, une centaine de cas de violence contre les femmes ont déjà été enregistrés dans l'ouest de l'Afghanistan…
Les faits se sont déroulés à Hérat. A quand un jumelage avec Sète ?

Le maire et la mère des batailles contre le mariage d'homosexuels

François Commeinhes, gynécologue. Maire de Sète, il vient d’accoucher de cette élégante formule :
- "les gays femelles"
en expliquant qu’il ne procèderait pas à des mariages entre lesbiennes.
Voilà, si elle convole en « justes » noces avec un homme, une femme est une femme. Si elle préfère conjuguer sa vie avec une autre femme et non avec un homme, nous retournons dans le règne animal et ce n’est plus qu’une histoire de "femelles".

Mo Yan

Prix Nobel de Littérature 2012.
L’Académie suédoise :
- "Avec un réalisme hallucinatoire, Mo Yan unit le conte, l'histoire et le contemporain.
Il a créé un univers qui, par sa complexité, rappelle celui d'écrivains tels William Faulkner et Gabriel Garcia Marquez, tout en s’ancrant dans la littérature ancienne chinoise et la tradition populaire du conte."

J’ignorais que Mo Yan est en vérité un pseudonyme. Sa signification : « Ne parle pas… ».
Sur les registres d’état civil chinois, les parents du futur prix Nobel l'avaient déclaré sous le nom de Guan Moye.



Leib Rochman,
A pas d'aveugles de par le monde,
Préface d'Aharon Appelfeld,
Denoël & D’Ailleurs, 831 p.


Aharon Appelfeld


Préface. Extrait :

- "Après l'expérience de l'Anéantissement, il n'y a plus de surprise. L'harmonie est ridicule. Coutume signifie lieu commun. L'explication psychologique n'est plus qu'une mince pellicule (...). En d'autres termes : les convenances esthétiques, morales, religieuses sont mortes, et celui qui s'en tient encore à elles pèche par anachronisme."

Leïb Rochman

A pas d’aveugles de par le monde. Extrait :

- "C’est nous qui écrivons la Chronique du monde. Elle se divise en chapitres selon les persécutions, les massacres, les expulsions et, rarement, selon la bienveillance à notre égard. Nous sommes l’arbre dont se nourrit le monde.
Quand ils brûlent nos livres, c’est leur propre Chronique qu’ils brûlent.
(…)
Peut-être serait-il plus intéressant de décrire le lien entre le destin d’un peuple et celui de ses livres. On ne cesse de brûler le corps des uns et des autres, mais les lettres et l’âme prennent leur envol et demeurent."



Sur fond authentique de manifestation appelant à la mise à mort du "chien" Rushdie, graphisme JEA (DR).

Salman Rushdie

En pleine paupérisation, la prime pour la mise à mort (par lent égorgement, empalement progressif, empoisonnement subtil etc, le choix est libre) de Salman Rushdie, vient d’être portée par les mollahs iraniens à 3.300.000 dollars.
Vous hausserez les épaules en murmurant : bof, c’est en l’Iran, chez ces Iraniens-là.
Mais à Paris, chez ces Français-ci, l’Institut du monde arabe annonçait un Festival : « Vingt-cinq ans de créativité arabe ». Avec notamment une vidéo de Mounir Fatmi : « Sleep ».
Qui dort ? Salman Rushdie. Quoi, il trouve le sommeil malgré la fatwa le frappant de plein fouet ? Scandalisés rien qu’à l’idée de voir Rushdie dans les bras de Morphée (sans voile), les intégristes de service ont rappelé que la vidéo, ça ne sert qu'à faire chanter en montrant des otages terrorisés.
Aussitôt, l’Institut a déprogrammé « Sleep » au motif que cette vidéo était effectivement « trop sensible »…
Morale de cette fable authentique : méfiez-vous de l'écrivain qui dort, un bon écrivain est un écrivain mis à mort !!!
Qu’il nous soit permis une humble remarque. Le Festival se serait grandi en remplaçant ce « Sleep » par un long métrage pakistanais : «Guérillas internationales ». Voilà un chef d’œuvre du 7e art. Salman Rushdie s’y trouve décrit en alcoolique diabolique (quelle richesse dans la rime) complotant contre l’Islam. Mais la justice divine va passer et l’écrivain trépasser.

NB : Vient de paraître son Joseph Anton, Plon, 736 p.



Gonçalo M. Tavares,
Un voyage en Inde,
Ed. Viviane Hamy, 492 p.


Gonçalo M. Tavares

Un voyage en Inde. Extraits :

- "Qu’est-ce qu’un jour sinon un jeu de dés entre la volonté et la matière ?"

- "Il est indispensable de donner à connaître les actions terrestres
avec la longueur du monde et la hauteur du ciel,
mais il importe également de parler de ce qui n’est
ni si long ni si haut.
Certes, les Grecs tentèrent de porter à leur perfection
aussi bien la Vérité que le geste ;
pour autant, ce sont de loin les idées qui furent le plus
profondément bouleversées.
Aussi le temps est-il venu de mettre la Grèce
la tête en bas
et de lui vider les poches..."

- "La journée de demain n’est pas un musée."

Olga Tokarczuk

Sur les ossements des morts. Extrait :

- "Il n’est pas simple de discuter avec certaines personnes, surtout de sexe masculin. J’ai ma théorie sur le sujet. L’âge venant, beaucoup d’hommes souffrent d’une sorte de déficit, que j’appelle «autisme testostéronien». Il se manifeste par une atrophie progressive de l’intelligence et de la capacité à communiquer, et cela handicape également l’expression de la pensée. Atteint de ce mal, l’homme [...] s’intéresse à la Seconde Guerre mondiale et aux biographies de gens célèbres, politiciens et criminels en tête."


Olga Tokarczuk,
Sur les ossements des morts,
ED. Noir sur Blanc, 304 p.



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36 commentaires:

  1. Le monde tel que nous le faisons, le monde tel qu'il nous fait et si souvent le monde tel que ne devrions pas

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    1. Primo-Levi :
      - Je ne vois pas le monde avec désespoir parce que je suis plongé dedans..."

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  2. Merci pour le panorama littéraire, et la petite sortie sur ce monsieur Vever...

    Le dernier résumé, Sur les ossements des morts m'a fait hurlé de rire. Littéralement.

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    1. Yasmina Reza :
      - "Chaque jour le monde m'aura rétréci et aujourd'hui, c'est le monde qui se rétrécit en moi..."

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  3. Des brèves qui donnent à penser et à échanger largement !
    La victoire à Anvers a été relatée dans les médias français avec un peu de distance et ce monsieur n'y apparait pas comme un personnage trop dangereux, les médias sont parfois très lénifiants

    on peut s'attendre à des débats sur le mariage des homosexuels d'aussi haute tenue que sur la loi avortement en son temps, je me souviens des invectives, des insultes essuyées par Simone Veil , jeune mère à l'époque cela m'avait révulsé , je crois que nous allons vers la même "qualité" de débat

    merci cher JEA pour vos brèves elles réveillent ma colère mais c'est sain


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    1. parmi les députés du camp politique de Simone Veil, il s'en trouva même pour assimiler explicitement Auschwitz et les chambres à gaz avec les interruptions volontaires de grossesse...

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  4. Merci pour cette vigilance et cette lucidité...

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    1. tu connais la formule de René Char :
      - "La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil..."

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  5. C'est fou ces gens qui travestissent la réalité par goût de la perversion; de quoi se punissent-ils eux-mêmes?

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    1. ADN avec haines, rejets, mémoires enterrées dans des cimetières...

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  6. Déjà que je n'avais pas le moral, voilà encore de quoi le remonter!

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    1. culpabilisant à mort, j'ai tenté de décrocher quelques bonnes nouvelles dans la presse de ce lundi 22 octobre :
      - en Belgique, Levi's va recycler 8 bouteilles plastiques à la fabrication de chacun de ses jeans...
      - un tunnel ferroviaire abandonné a été récupéré sous forme de cave d'affinage pour fromages près d'Amberlé : 80 tonnes pas an, quand même (et des consommateurs en profiteraient jusqu'au Japon, aux USA et au Moyen-Orient)...
      - le cuistot Philippe Labbé vient d'être désigné meilleur restaurateur de l'année par G et M., alors j'ai ouvert le site internet de son resto, l'Abeille du Shangri-La, et ça va pour lui merci, le menu dégustation est à 210 Euros "sans les boissons"...
      - "Le Monde" (il fait autorité, non ?) livre enfin le secret d'une lutte efficace et non dangereuse contre les poux : employer un shampoing naturel avec 3 gouttes d'une huile essentielle, mais surtout rincer avec 50cl de vinaigre blanc + 50 cl d'eau chaude + 6 gouttes d'huile essentielle de romarin + 6 gouttes d'huile essentielle de lavande

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    2. j'ai des copains qui ont un champ de lavande dans la Drôme;cela va leur ouvrir d'immenses perspectives commerciales

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    3. ils vont devenir des bienfaiteurs de l'humanité...
      (souvenir de ces nuits drômoises, quand la lavande a été distillée (?), le ciel en devient du Van Gogh tant les parfums lui montent à la tête)

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  7. Toutes ces nouvelles ensemble nous donnent une bien étrange mixture. Et je me sens un vrai E.T... juste bon à observer ce spectacle glauque et pouilleux d'une armoire entrouverte. Malheureusement l'armoire est sur la scène ;-)
    Aussi, la dernière sur les poux du Monde me plaît énormément; c'est une bien bonne nouvelle !! Merci JEA.

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    1. effectivement, que de déboires (avec modération)...

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    2. Non, vos extraits sont tout sauf modérés.

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    3. des mobiles, des modestes, des modiques, des modulés, des modi vivendi, des mômes, des monades, des monologues, des moqueurs, des morales...

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    4. Oui, des modèles... attention à force de diaboliser on fait venir le diable.

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    5. H. Jaouen :
      - "La spiritualité est pour les gens qui ont été en enfer..."

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    6. Quelle spiritualité ? Celle du Bon Dieu ??
      Si c'est celle du rire, je veux bien faire un petit tour en enfer... seulement, c'est mal de rire de tout.

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  8. Brèves si bien choisies...de quoi rallumer, si jamais un peu sommeillantes, vigilance extrême et énergie coléreuse.
    Mais pourquoi tant de hargnes?
    Belle journée JEA, cieux tranquilles et bleutés par ici.

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    1. chère Colo
      hier quelques thermomètres ont retrouvé le chemin des 25 degrés, et la météo annonce de la neige pour dimanche...
      avant hier, le vent a secoué sa veste, il en tomba du sable saharien mais cette veste, le vent la retourne le week-end prochain et la doublure sera blanche...

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  9. Ce Bart de Wevert s'est astreint à un régime... amaigrissant.
    On espère que la démocratie ne fondera pas comme neige au soleil s'il poursuit sa "résistible ascension" non seulement à Anvers mais contre tous... ceux qui rejettent ses idées xénophobes et racistes.

    Concernant Jean Echenoz, la citation est bien choisie et résume paradoxalement l'ambition de son livre : parler de "14" tout en essayant d'en dire le moins possible...
    Il est vrai qu'il n'atteint pas tout à fait, ici, la beauté irréfutable de son "Ravel" et la vitesse implacable de son "Courir".

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    1. pour appuyer sa campagne électorale, BdeW a même sorti un bouquin non de réflexions politiques mais sur son régime ("fort" ???)

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  10. Pour Bart de Wever, j'avais mis un lien avec balises mais votre blog n'en a pas voulu :

    http://archives.lesoir.be/si-bart-de-wever-a-maigri-c-8217-est-grace-a-di-rupo_t-20120731-021ETU.html

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    1. c'est hélas blogspot himself qui refuse tout lien dans les commentaires - et ce, aussi bien pour qui dépose ces commentaires que pour les réponses...

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  11. Pour ce qui est du fameux Bart ... il n'est pas encore Maire d'Anvers.
    Son parti populiste a ramassé un score certes impressionnant, rivalisant en cela avec l'ancien score du Vlaams Belang, parti d'obédience néo-nazie en perte sèche de ses membres qui ont rejoint ... le parti de Bart De Wever !

    A ce dernier maintenant de former une coalition anversoise majoritaire. Le risque existe que celui qui a tenu la formation du gouvernement fédéral belge en échec par incapacité de se "mouiller" (plus de 500 jours) ... se retrouve dans la situation d'arroseur arrosé ! Ceci dit, 45 % de droite pas tendre, c'est trop pour une Ville qui se voudrait être démocratique !
    Personnellement je préfèrerais qu'il dirige la Ville d'Anvers ... Ainsi il devra faire preuve pour une première fois d'un programme que jusqu'ici il n'a jamais pu préciser. Dans le cas contraire il se retrouverait dans sa position préférée : saboter dénoncer, ridiculiser sans jamais assumer et faire !

    Comment définir un électeur de parti populiste : (reportage RTBF)
    " Pourquoi voterez vous NVA ? (parti De Wever) "
    " Pour que ça change ! "
    " Qu'est-ce qui doit changer ? "
    " Ça on verra quand ça aura changé ! "

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    1. Merci à toi d'avoir renoué avec ce blog dont tu rédigeas l'une des premières pages :
      http://motsaiques2.blogspot.be/2011/03/p-18-jean-charles-verlinden-imaginez-un.html

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    2. Si je puis me permettre une petite observation, a.u.b.;-)
      D'abord, Bart De Wever EST maire d'Anvers. Il est sorti grand gagnant des élections municipales, le 14 octobre.
      Ensuite, et pour cela je rejoins la position du journaliste politique P. Vande Woestijne de La Libre (impossible de mettre un lien ici)... comme maire d'Anvers, le Bart aura facile car le précédent maire, Patrick Jannssens, a bien relancé la ville, il n'aura qu'à suivre le chemin tracé par ce dernier... donc ne misons pas trop sur son maïorat pour qu'il échoue en 14 (!). Misons plutôt sur son comportement autoritaire et haineux qui évoque une certaine situation nauséabonde de la fin des années trente (cfr sa marche et son discours à Anvers le soir de sa victoire) ou misons sur l'attitude "raciste" de certains dirigeants NVA comme le maire d'Alost qui décide de défranciser la ville !! Cela crée de la méfiance et de la consternation auprès de la population flamande (je les entends personnellement) et ses médias mais misons surtout sur une reprise de la Wallonie ;-)

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  12. Précisons quand même : je ne me suis jamais dénoué de ton blog ! Le lire jour après jour et découvrir avec émerveillement ta production de haute facture et ta fureur de vivre qu'il sous-tend m'est réel plaisir.
    Ne voit en mon silence que respect pour ton oeuvre que je ne voudrais ternir.

    Chacun fait ce qu'il peut. Moi, ébahi devant l'ampleur de ton horizon, j'apprends et me tais. Non, Jean-Emile, notre maillon est très solide et ne se dénouera qu'au-delà du grand trou noir ! Du moins en l'état des Connaissances actuelles !

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    1. que répondre sinon m'excuser ?
      heureusement la royauté n'a pas encore été abolie en notre Royaume et donc je puis être le roi des maladroits
      j'ai hélas pris la première formule venue pour placer un lien vers la page 18 où "venu d'ailleurs", tu évoques la Belgique au milieu des tempêtes
      et cette formule avec le participe "renoué" est non seulement inexacte mais en plus source d'équivoques
      je la retire sur la pointe des pieds...

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  13. Bonjour Monsieur Verlinden, j'ai lu quelques billets de votre blog et vous suivez parfaitement tout ce qui se passe en Belgique, au jour près... c'est très étrange, veuillez donc m'excuser de cette intervention trop directe mais je voulais éclairer le lecteur.

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  14. Tout se passera comme prévu.

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Les commentaires sont modérés dans la mesure où les spams ne sont pas vraiment les bienvenus (ils ne prennent pas de vacances)