MO(T)SAIQUES 2

"Et vers midi
Des gens se réjouiront d'être réunis là
Qui ne se seront jamais connus et qui ne savent
Les uns des autres que ceci : qu'il faudra s'habiller
Comme pour une fête et aller dans la nuit ..."

Milosz

jeudi 5 septembre 2013

P. 263. Le 6 septembre 1954 : La Strada bouleverse la Mostra de Venise...


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L'un des dix films les plus éblouissants de l'histoire du cinéma ?
A noter que son titre français : "Le grand Chemin" s'est perdu dans les sables du temps, même si André Claveau en fit un titre de chanson.(DR)

Synopsis

- "Zampanò, un homme à la nature violente, s’exhibe sur les places et dans les foires de village comme cracheur de feu. A la vue d’une pauvre paysanne submergée par ses enfants, il lui achète Gelsomina pour dix mille lires, une fille ingénue et ignorante pour qu’elle devienne son bras droit dans ses spectacles. Gelsomina, qui sera forcée de devenir sa maîtresse, étant une créature sensible, tente en vain de lui échapper puisqu’il la maltraite sans cesse. Après être passés à un cirque pour y travailler, Gelsomina fait la connaissance de Matto, étrange figure d’équilibriste errant, gentil et placide qui ne rate pas une occasion pour se moquer de Zampanò et l’humilier. Ce dernier va le tuer de manière involontaire lors d’un litige. La tragédie rend Gelsomina définitivement folle car elle va être troublée nuit et jour par le souvenir de Matto. Zampanò alors la quitte pour poursuivre sa vie vagabonde car il craint d’être découvert et arrêté. Quelques années après, il découvre par hasard que Gelsomina est morte et soudainement il prend conscience de sa solitude. Puisqu’il est abandonné par tout le monde pleure sur une plage déserte."

André Bazin

- "C'est l'histoire d'un homme qui apprend à pleurer..."

Jean De Baroncelli

- "C'est un film qui console de bien des déceptions. C'est un film qui nous raffermit dans notre conviction que le cinéma est un moyen d'expression unique."
(Le Monde, 15 mars 1955).

Le Canard Enchaîné

- "C’est un des quatre ou cinq chefs d’œuvre que le cinéma nous ait donnés depuis sa naissance. Un film qui nous force à remettre en question tout ce que nous avons vu au cinéma depuis des années. Une fable humaine et lyrique d’où l’on sort enivré, après quoi le jour même n’a plus la même couleur."
(23 mars 1955).




Yvon Toussaint


- "Fellini traite ce pathétique dans un dépouillement absolu, avec une sainte horreur du pittoresque spectaculaire. Les éléments constitutifs des situations, des images, sont semblables à ceux du néo-réalisme. Mais une infime transposition, une sublimation légère fait naître une poésie douce-amère, tendre et désolée."
(Le Soir, 7 octobre 1955).

Témoignage chrétien

- "La Strada est le chef d’œuvre d’un poète, d’un peintre d’états d’âme ; le chef d’œuvre d’un homme généreux qui, par le don même de sa générosité, provoque la générosité des êtres et des choses ; le chef d’œuvre où la réalité, nourrie et sublimée par la poésie et la spiritualité, est plus réelle que le réel ; le chef d’œuvre où la réalité refuse de se réduire à des symboles tout en étant cependant débordante de signes ; le chef d’œuvre où le quotidien balance dans l’instant du présent au passé, du futur à l’éternel."
(25 mars 1955).

Larousse


- "Les intellectuels, interloqués, ont applaudi, le public populaire, fasciné, a pleuré. Le succès s'est révélé international. Il est au départ de la gloire de Fellini. Aujourd'hui, il se trouve des voix pour prétendre que La Strada est une œuvre surestimée, racoleuse, « facile ». Ces voix s'époumonent en vain contre l'évidence de sa beauté."

Marine Landrot

- "Dépourvu de scénario écrasant, entièrement tourné en extérieur dans des conditions infernales, ce film itinérant vogue au gré de la composition époustouflante des acteurs. Brusque et hâbleur, Anthony Quinn rend caressante sa violence incontrôlée. Avec sa cape de deuil et sa « face d'artichaut », Giulietta Masina oscille entre Charlie Chaplin et Stan Laurel. Roulements de tambour et trépignements : voilà un chef-d'oeuvre."
(Télérama, 20 février 2010).


Anthony Quinn et Giulietta Masina (DR).

L’Oeil sur l’Ecran

- "Le personnage de la jeune fille emprunte visuellement beaucoup de traits à Chaplin ; Giulietta Masima, avec peu de paroles, met beaucoup d’humanité dans son personnage en jouant avec les expressions enfantines de son visage (…). La Strada est un film plein d’humanité que Fellini transmet en évitant tout misérabilisme. Il trouve ici l’équilibre parfait et le film remportera un succès qui le propulsera au devant de la scène."
(Blog écrit à quatre mains par un couple, 13 novembre 2010).


Vittorio Bonicelli


- "Zampanò est l’un des personnages les plus puissants, intenses et dramatiques du cinéma contemporain. Le style du film est parmi les plus purs et les plus lucides du néoréalisme. Il faut se rappeler de la légèreté, de l’intensité, de la chaleur instinctive des personnages et de leur définition immédiate dans la séquence de la réception nuptiale et de l’excursion de Gelsomina dans la grande maison de campagne jusqu’à la découverte de l’enfant malade."
(Il Tempo, 7 octobre 1954).

Leïla Bekhti


- "C'est un film qui m'a bouleversée quand j'étais jeune. Souvent quand on grandit on se dit qu'on n’arrivait pas à mettre de mots sur ce sentiment et des années plus tard, j'ai compris qu'il n'y avait pas beaucoup de gens qui pouvaient autant nous en dire avec leurs yeux et s'appellent de grandes comédiennes, Giulietta Masina en fait partie."
(RTL, 22 août 2013).

Dominique Aubier

- "La Strada est une œuvre qui suppose de la part de son auteur, en plus du génie d'expression, une parfaite connaissance de certains problèmes spirituels et une réflexion sur eux. Ce film traite en effet du sacré, je ne dis pas du religieux ni de la religion. Je parle de ce besoin primitif et spécifique à l'homme qui nous pousse au dépassement, à l'activité métaphysique, tant sous la forme religieuse que maintenant sous la forme artistique, besoin aussi fondamental que celui de durer. Il semble que Federico Fellini sache parfaitement que cet instinct est à la source des religions comme de l'art. Il nous le montre à l'état pur dans Gelsomina. [...] Fellini et ses trois interprètes réussissent à nous décrire tant charnellement que mentalement et par le moyen de l'image, l'histoire servant à un tout autre but, des personnages mythiques et vrais. Ces trois héros vivent d'une vie esthétique parfaite. Ils nous arrachent cette émotion grâce à laquelle un personnage de lumière ou de papier prend pour une seconde une fulgurante réalité et demeure en nous."
(Cahiers du cinéma n°49, juillet 1955).


François Chalais : interview de Giulietta Masina (Festival de Cannes, 1955).

Ermanno Contini

- "Fellini est le maître du récit et son film s’écoule en effet dans une narration légère et très mesurée qui cherche ses retournements de situation, ses rebondissements, ses enchaînements et ses résolutions dans de petits détails, des annotations délicates, des tons discrets qui s’encastrent naturellement dans la modeste trame d’une histoire apparemment vide d’événements. Pourtant, combien d’intentions et d’effervescence enrichissent une aussi grande simplicité, ils sont tous complètement exprimés mais ils ne sont pas tous ni clairement évidents, ni entièrement traduits dans une pleine éloquence humaine et poétique, mais ils sont tous suggérés avec une fine sensibilité, ils sont tous soutenus par une subtile charge émotionnelle."
(Il Secolo XIX, 8 septembre 1954).

Ciné-Club de Caen

- "Séquences célèbres : Gelsomina vendue par sa mère; les trajets sur les routes sur un lamentable triporteur roulotte ; la noce champêtre et la visite d'un enfant malade et reclus ; la rencontre de Gelsomina avec l'équilibriste, puis avec une religieuse dans un couvent ; la bataille de Zampano avec Il Matto qui regarde sa montre brisée et tombe mort ; Zampano qui apprend la mort de Gelsomina, regarde le ciel et pleure sur la plage (…).
Un film complexe. Il était d'abord une critique de la condition féminine, de la femme objet aussi passive qu'un caillou, tout juste créée pour faire l'amour et la cuisine."

Olivier De Bruyn

- "Un film qui témoigne du génie visionnaire de Fellini, mais aussi d'une période transitoire de sa carrière. A mi-chemin des premiers pas néo-réalistes - entrepris avec Rossellini (il collabore aux scripts de Rome ville ouverte et de Paisa, il joue dans l'Amore) puis en solo (les Vitelloni) - et de la fantasmagorie réflexive qui voit le jour à partir de la Dolce Vita (1959), la Strada est d'abord un témoignage d'amour hors-pair à l'actrice Giulietta Masina, madame Fellini à la ville (…).
Fellini filme sa drôle d'histoire comme un road-movie où la réalité patente du monde est doucereusement pervertie par son regard. La Strada est un film où l'on imite les arbres et où l'on avale des spaghettis sur un fil d'acrobate. Un film, aussi, où l'on crève d'aimer. Un grand film."
(Libération, 20 janvier 1995).


Federico Fellini

- "Si j’étais critique, je penserais que chaque film a droit à une façon particulière non seulement d’être vu, mais aussi d’être raconté et donc proposé au lecteur-spectateur. Quel est le but premier d’un critique de cinéma ? Celui de parler d’un film, de le faire « comprendre » (…). Le plus souvent, l’expliquer c’est le réduire sinon même le mortifier, tout comme si face à un conte, on se mettait à dire ce que signifient la forêt, le loup, le Petit Chaperon Rouge et pourquoi Pinocchio rencontre son père dans le ventre de la baleine. Grattez le vernis, vous annulez le charme."
(Il Tempo, 29 mars 1980).

Nino Rota : La Strada, suite (Orchestre symphonique Milan-RAI, dir. Enrico Collina).





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33 commentaires:

  1. un peintre d'états d'âme, ça lui va si bien à Fellini ces mots

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    1. Strada ! Hier, l'alphabet de votre blog présentait la lettre "S"...

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  2. la musique de ce film m'a longtemps accompagnée lorsque j'étais très jeune vers les années 58/60 sans que je sache de quoi il s'agissait et je n'ai découvert le film que bien plus tard, le visage de J Masina est bien présent maintenant quand j'entends cette musique

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    1. Antoine Mairé :
      - "Croquons à pleines dents notre madeleine de Proust fellinienne (...) parce que cette petite musique à la lancinante nostalgie ne peut pas nous quitter. Parce que, depuis ce matin, vous cherchiez un air à siffloter. Parce que parfois, il faut savoir se faire du bien..."
      (Télérama, 19 juin 2009).

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  3. Quand je vous lis, je prends l'exacte mesure de tout ce que j'ai raté au cinéma, et de mon inculture.

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    1. tant de films ne sont que des apparitions furtives, si fragiles, lucioles mais éphémères
      impossible de franchir toutes les portes de toutes les salles pour n'oublier aucun écran
      le chagrin et les frustrations sont inévitables
      mais l'inculture, ventre saint gris et pâle sang bleu, c'est d'un autre ordre, d'une autre dimension
      force nous est d'admettre que l'humanisme du siècle des lumières appartient au passé
      et qu'aujourd'hui être une honnête femme, un honnête homme, serait chercher sans répit à apprendre, à partager sans pouvoir aller jusqu'au bout de tout ?

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  4. Magnifique présentation. Je n'ai pas vu ce film, mais je vais réparer ça...

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    1. une version complète mais format boîte d'allumettes :
      http://www.youtube.com/watch?v=lRbHxsm4mHY

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  5. Et dire que je n'ai pas non plus vu ce film ! Je me rappelle que mes parents en parlaient quand il est sorti. Ils en avaient été remués.
    Merci, JEA, pour cette riche documentation et ces rappels qui enrichissent nos vies.

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    1. pour tes Parents, la Strada avait été à l'affiche de l'Eden, ou du Caméo, ou du Métropole, ou du Paris (mais là moins de chance), ou encore du ciné devant la gare (ma mémoire se refuse à en retrouver le nom)...

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    2. Je suis Liégeois de naissance... Mon père à déménagé à Namur en 1960. Dans les années cinquante, c'étaient le Forum et le Palace qui régnaient en maîtres; il y avait le Churchill aussi et d'autres sans doute dont j'ai oublié le nom. Mes parents revenaient du cinéma à pied. Comme la chambre à coucher que je partageais avec un de mes frères donnait sur la rue, nous reconnaissions depuis notre lit leurs pas paisibles caractéristiques sur le trottoir de rues bien plus silencieuses alors qu'elles ne le sont aujourd'hui. Souvenirs, souvenirs.

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    3. pour m'excuser de m'être ainsi planté entre Namur et Liège, quelques autres cinémas de la cité ardente : le Marivaux, le Balzac, l'Opéra, le Rio, le Moderne, le Carrefour, le Crosly...

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    1. pour le film, pour Fellini aussi qui devait finir sa vie seul, malade, dans son appartement de Rome, à 73 ans...

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  7. "Huit et demi" de Fellini m'a beaucoup marqué aussi...

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    1. Jacques Siclier :
      - "C'est le grand tournant dans la carrière de Fellini, qui, trois ans après La Dolce Vita, abandonne la narration néoréaliste pour un langage de fantasmes visuels. Les images, magnifiques, passent sans transition du réel à l'imaginaire, au gré du monde intérieur de Guido, un cinéaste qui soigne une dépression nerveuse dans une station thermale (en fait, Fellini lui-même). Constamment, Guido s'évade de situations embarrassantes en se donnant l'illusion qu'il peut être un autre homme. Mais le désordre du réel et des visions intimes n'est qu'apparent.
      A l'époque, cette logique des fantasmes était d'une nouveauté déconcertante. Dans ce foisonnant spectacle, l'artiste, brusquement frappé d'impuissance créatrice, s'interroge sur lui-même jusqu'à la farandole finale, devenue aussi célèbre que l'accompagnement musical de Nino Rota."
      (Télérama, 20 mars 2010).

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  8. Occasion de sortir le DVD merci de m'y faire penser

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    1. merci pour votre commentaire qui m'oblige à remettre les pendules des salles obscures à l'heure : l'illustration en haut de page n'est pas une affiche de La Strada mais la couverture d'un DVD...

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  9. magnifique film que maman (grande admiratrice de Fellini) m'a fait découvrir il y a bien longtemps, film rare (le voit-on jamais à la télévision ?) et unique, merci pour ce billet, encore une fois.
    (petite touche familiale, d'une chambre en désordre, maman disait : on dirait la roulotte à Zampano)

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    1. Le cinéma est aussi un trompe la mort qui garde en vie de telles émotions !

      J-M Méjean vient de l'évoquer aussi dans un livre récent :
      - "La Masina est comme une amie imaginaire, comme ces êtres qui vous sont proches même sans les connaître directement. Les grands comédiens du cinéma ne meurent jamais, leurs films sont toujours là et c’est ça aussi la véritable magie du cinéma encore une fois. C’est comme si Giulietta était devenue de ce fait une sorte d’ange tutélaire..."
      D. Delouche, J-M Méjean et Z. Valdès, Giulietta Masina, la muse de Fellini, Ed. La Tour Verte.

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  10. Ah que vous me faites plaisir! Vu et revu grâce à mon espagnol qui en est fou, inégalable. Merci JEA

    (NB: quel plaisir de retrouver enfin, à grande vitesse mega je ne sais quoi, le chemin qui mène vers vous!)

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    1. votre exil a pris fin ? vous n'êtes plus mise à la cave avec uniquement des toiles d'araignées ?

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    2. en ce vendredi, pour fêter votre libération, des sureaux du jardin à la cuisine (pour une gelée succulente):
      - et hop, les fruits à la casserole, le temps que les fruits éclatent d'indignation (10 minutes)
      - passer par là (chinois, passe-vite) et aucune pitié pour les grains à éliminer
      - un jus violet-noir devient la base de votre gelée (pour les doigts, à la fin, faire appel à du jus de citron)
      - avoir le sens des proportions : pour 1L de jus, 600 gr de sucre, 1 ou 2 citrons et un sachet de pectine (30 à 40gr)
      - confier le jus de sureau à une grande casserole, ajouter la pectine puis porter à ébullition : cuire 5 minutes.
      - au tour du sucre, suivi de 5 à 10 minutes de cuisson
      - comment vérifier la consistance ? en versant une cuillère de votre potion sur une soucoupe mise auparavant dans un frigo : si la potion se fige, eurêka, sinon prolonger la cuisson jusqu'à un test favorable
      - le jus du ou des citrons va alors rehausser l'acidité et tant qu'à faire, cuire encore 2 minutes.
      - empoter à chaud, fermer immédiatement et laisser reposer 2 jours...

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    3. Ah, si je m'attendais à un tel cadeau! Merci, je ne manquerai pas d'essayer si je vois du sureau traîner dans la campagne. Pour les citrons, aucun problème bien sûr...

      Bonne soirée JEA, gracias.

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    4. la recette est wallonne, non par "nationalisme" débile mais parce que la cuisine de ce vendredi en est embaumée
      les citrons ? outre qu'ils permettent de rendre aux mains leurs couleurs naturelles quand les sureaux ont exagéré, voici une modeste recette de bonbons wallons :
      - pas besoin de plus de 250 grammes de sucre en poudre,
      - enrichir avec un blanc d'oeuf,
      - râper un citron (nous y voilà),
      - un rien d'alchimie et voilà une pâte assez consistante,
      - jouer à disposer de petits tas sur du papier sulfurisé,
      - cuire quinze minutes à four assez chaud,
      et les bonbons seront vraiment bons...

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    5. Vous êtes devin JEA, j'ai un troupeau de poules, des citronniers et croquer de bons bombons...mmmm.
      Je pars en préparer sur le champ et vous tiendrai au courant, promis! grand merci.

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    6. Si vous n'appréciez pas, resteront vos poules pour tester cette recette...

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  11. Et la musique du titre original, "La Strada" !
    Bon week-end, JEA, je vous salue avant de mettre le cap sur le Midi (pas jusqu'en Italie).

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    1. d'après Trénet :
      - "De toutes les routes de France, d´Europe
      Celle que j´préfère est celle qui conduit
      En auto ou en auto-stop
      Vers les rivages du Midi
      (...)
      Route des vacances
      Qui traverse la Bourgogne et la Provence
      Qui fait d´Bruxelles un p´tit faubourg d´Valence..."
      Et la banlieue d´ Saint-Paul de Vence..."

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  12. "La Strada" découvert sur Arte, il y a une dizaine d'années... et le regard 'fragile' de Gelsomina me revient en force.

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    1. Votre mémoire est fidèle : La Strada a été proposée par Arte en janvier 1995. Le film n'avait plus été programmé sur les écrans de tv depuis... 1968 !

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  13. Quel plaisir cette interview de Giulietta Masina par François Chalais. Par contraste on mesure la muflerie de la plupart des journalistes actuels qui traquent leurs proies. Ici, délicatesse et intelligence. Le grand Zampano est un personnage qui m'a beaucoup marquée quand j'avais découvert La Strada à la Cinémathèque. Je l'ai revu quand il est passé sur Arte : émotion intacte. Et Giulietta, sublime (comme elle l'est dans cet autre personnage lunaire, "Juliette des esprits").

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    1. merci d'avoir apprécié l'interview de François Chalais
      après l'avoir insérée dans cette page, j'ai relu :
      - François Chalais, Les chocolats de l'entracte, Choses vues, Stock, 1972, 346 p., "témoignage étincelant et souvent bouleversant d'un écrivain et d'un moraliste qui vit son siècle avec passion"...

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